Episode 7

À la fin du mois de septembre 1894, un « bordereau » arrive au Service de renseignements français. Dans ce document, un auteur anonyme communique à l’Allemagne des renseignements confidentiels sur l’armée française. Très vite, une enquête est menée sur les officiers susceptibles de connaître des secrets aussi importants. Les soupçons se portent sur le capitaine Alfred Dreyfus, un officier stagiaire à l’État-Major, qualifié dans son dossier de « Français-israélite ».

Il est convoqué le 15 octobre 1894 à l’État-Major pour être soumis à la « dictée ». Son écriture est comparée, mais la vague ressemblance sur laquelle repose l’accusation n’est même pas convaincante. Pourtant, il faut un coupable, et le capitaine Dreyfus, parce qu’il est juif, devient le bouc émissaire idéal dans un climat marqué par une campagne antisémite dénonçant les Juifs comme des « étrangers dans l’armée ».

Ce même jour, Dreyfus est arrêté et incarcéré à la prison du Cherche-Midi. Le conseil de guerre de Paris le condamne pour trahison le 22 décembre 1894 à la dégradation et à la déportation à perpétuité sur l’île du Diable.